Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mercredi 25 mars 2015
Emploi

Contrats aidés : les collectivités locales font le plein

En 2013, 68 200 contrats aidés travaillaient dans la fonction publique territoriale, ce qui représentait 3,8 % du personnel des collectivités territoriales et de leurs établissements publics au 31 décembre 2013, contre 2,5 % au 31 décembre 2012. « Avec 68 200, le nombre de contrats aidés atteint un niveau record au 31 décembre 2013 en raison du déploiement des emplois d’avenir. Ainsi, le nombre de contrats aidés augmente de 53 % par rapport au 31 décembre 2012 », relève le Centre national de la fonction publique territoriale dans une étude qu’il vient de mettre en ligne.
Sur ces 68 200 contrats aidés, 44 200 étaient des contrats uniques d’insertion (CUI) et 24 100 des emplois d’avenir (EAV).
« Rapporté aux effectifs territoriaux, ce sont les DOM qui recensent la part la plus importante de contrats aidés, notamment la Réunion et la Guyane, en lien avec le fort taux de chômage et la politique de relance de l’emploi dans ces régions. Les régions du nord, le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie sortent également du lot, car les contrats aidés ciblent davantage les résidents en zones urbaines sensibles (ZUS) particulièrement touchés par le chômage », souligne l’étude. Les régions du sud telles que Provence-Alpes-Côte d’Azur, Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées restent en-deçà de la moyenne de 3,8 %, malgré un taux de chômage élevé notamment parmi les jeunes. En Ile-de-France, malgré la présence de nombreuses ZUS, la part de contrats aidés parmi les territoriaux est également en-deçà de la moyenne (1,3 %).
« La part des emplois aidés dans l’effectif territorial s’accroît quand la strate démographique des communes augmente et la corrélation est d’autant plus vraie pour les emplois d’avenir », révèle aussi l’étude qui indique que « deux communes de plus de 3 500 habitants sur trois embauchent des emplois d’avenir, contre près de la moitié pour les CUI. À l’inverse, les petites communes et les organismes intercommunaux ciblent moins les emplois d’avenir. Les EPCI à fiscalité propre sont plus nombreuses à employer des contrats aidés, notamment les communautés urbaines, communautés d’agglomérations et les métropoles, que les syndicats ».
Le CNFPT constate par ailleurs que les « caractéristiques sociodémographiques des emplois d’avenir sont assez différentes de celles des contrats uniques d’insertion, en termes de féminisation, d’âge ou de niveau de diplôme ». Ainsi, les femmes sont plus nombreuses à bénéficier d’un CUI (55,1 %) alors qu’elles ne représentent que 43,3 % des emplois d’avenir. Différence d’âge aussi, près des trois quarts des emplois d’avenir étant âgés de 20 à 24 ans, contre un sur dix pour les CUI, ces derniers ne ciblant pas une classe d’âge en particulier.
Quant à savoir à quoi sont occupés ces contrats aidés, l’étude précise que les contrats d’avenir sont affectés, pour moitié d’entre eux, à l’entretien des espaces verts, la maintenance des bâtiments et l’animation de loisirs et l’assistance auprès d’enfants. Une dernière tâche liée à la réforme des rythmes scolaires. Le métier le plus exercé par les CUI est le nettoyage des locaux (20 %), suivi de la maintenance des bâtiments, de l’entretien des espaces verts, et en dernier lieu, de l’assistance auprès d’enfants.

Télécharger l’étude sur les contrats aidés.


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